Bienvenue à Raïgor, le plus vaste et professionnel asile du monde. Ici, nous accueillons les cas les plus désespérés, pour qui tout semble perdu. La plupart vivent « en liberté » sur l’île. Ils sont libres de leurs faits et gestes, cohabitent, réapprennent à vivre en société et…s’entre-tuent dans une joyeuse sauvagerie bonne enfant. Les cas les plus graves, quant à eux, sont enfermés dans le palais de l’ancien duc de la région. Une très belle bâtisse, majestueuse et resplendissante. Heureusement, les cris de nos petits protégés écartent tout visiteur malvenu qui oserait venir nous déranger dans notre quiétude. Il est en effet autorisé à tout individu de visiter l’île. Mais, par chance, il est très rare que nous soyons dérangés. Seuls les fous viennent nous dire bonjour.

Bienvenue au bout du bout du bout du monde. Un village à peine accessible, perdu dans la blancheur de la neige. Ici, tout le monde connaît tout le monde, tout le monde sait toujours tout. Avant la guerre du Prismaura, Borhor était un village de pionniers, de mineurs. En effet, un gisement importent de cristal avait été découvert au cœur de la petite forêt du Roar, non loin. Après la guerre, la mine fut enterrée, et Borhor allait sombrer dans l’oubli. C’est une miracle inespéré qui la sauva : les aurores boréales. Les trouristes viennent de loin pour admirer ce spectacle à couper le souffle. Là, au bord d’une falaise, sous un paysage enneigé et enchanteur, se dessine dans le ciel un rideau de couleurs chatoyantes qui semblent ondoyer tel un serpent entre les étoiles.

Zhor, dieux des dieux, chef du Panthéon saëroquien, maître des cieux, fils du temps et de la Grande Rhéa. La mythologie veut que se soit ici, dans l’un des coins les plus reculés du monde, que Zhor et les autres dieux affrontèrent pour la dernière fois les enfants de Gaya, les Géants. Ce combat fut un cruel échec pour les divinités, qui durent battre en retraite, laissant la terre à leurs adversaires. Mauvais perdant, Zhor décida alors que jamais les cieux ne laisseraient ce bout de côte en paix. Les vagues viennent se fracasser, encore et encore, sur les bords abrupts des falaises. Les orages sont si omniprésents, qu’il est toujours difficile de déterminer le jour de la nuit. Et le tonnere est si violent, qu’on raconte que même un sourd les entend.